Burkina Faso – Un nouveau partenariat contre la drépanocytose
10/09/2014
Après le Mali, la RDC, Madagascar, le Sénégal et Haïti, la lutte contre la drépanocytose s’étend au Burkina Faso.
Le 5 septembre, la Fondation Pierre Fabre a signé à Ouagadougou un accord de partenariat avec le Comité d’Initiative contre la drépanocytose au Burkina Faso (CID/B).
La signature de cette convention a eu lieu en présence de Monsieur l’Ambassadeur de France Gilles Thibault, du Conseiller technique du Ministre de la Santé du Burkina Faso et de Jacques Godfrain, Administrateur de la Fondation Pierre Fabre et ancien Ministre de la Coopération. Enjeu : créer un centre d’information et un centre de prise en charge de cette maladie, dans la capitale burkinabée.
Un projet, trois axes
D’une durée de quatre ans, ce projet sera porté par le CID/B et financé par la Fondation à hauteur de 300 000 euros. Il s’articulera autour de trois axes :
– l’information, l’éducation et la communication pour la population, ainsi que la formation des personnels soignants, en s’appuyant sur la création d’un centre d’information accessible à tous ;
– l’accessibilité des malades aux soins de qualité, grâce à la création d’un centre pilote de prise en charge au sein du Centre Médical Saint Camille (CMSC), qui accueillera un hôpital de jour ;
– le dépistage précoce, avec le déploiement du diagnostic néo-natal systématique à la maternité du CMSC.
« Tout comme la Fondation Pierre Fabre, les acteurs de ce projet sont investis de longue date dans la lutte contre la drépanocytose. Ils sont donc largement expérimentés pour le mener à bien », souligne Béatrice Garrette, directrice générale de la Fondation. Le CID/B a effectivement été créé en 2006 pour impliquer et mobiliser les acteurs de la société civile face à la maladie (drépanocytaires, parents de drépanocytaires, médecins et agents de santé). Il organise des activités de sensibilisation du grand public et de formation du personnel médical. Quant au CMSC, il suit sa première cohorte de malades depuis 2000.
L’espoir à terme de « banaliser » la prise en charge de la maladie
Débutée en 2011, l’histoire commune du CID/B et de la Fondation ouvre de nouveaux horizons à la population burkinabée, où près de 2% des nouveau-nés présentent des syndromes drépanocytaires majeurs. « Le lancement officiel de ce projet est l’aboutissement d’un long processus avec la Fondation Pierre Fabre, s’est félicité Dramane Banaon, coordinateur du CID/B. Nous fondons l’espoir qu’après la phase projet, ces initiatives pilotes se généralisent sur l’ensemble du pays. Notre ambition est qu’un jour, la drépanocytose deviendra une maladie négligée, non pas parce que personne ne s’y intéresse, mais parce que sa prise en charge serait devenue banale, et les cas de drépanocytose très résiduels au sein de nos populations. »